Dernières nouvelles de la Physique Quantique, introduction de la conscience dans l’équation

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Au siècle dernier, la physique théorique a effectué deux avancées majeures avec la Relativité Générale et la Théorie Quantique bien vérifiées par l’expérience. L’étape suivante consistait à élaborer un modèle parfois appelé « théorie du tout » englobant ces deux théories. Cependant, force est de constater que l’on piétine depuis plus de 70 ans avec des tentatives d’élaboration de modèles qui consomment beaucoup de moyens humains pour ne déboucher que sur des impasses.
La théorie quantique, en abrégé TQ,  a tout de même remis au premier plan la très ancienne question de la conscience qui s’est invitée dans le débat lors de l’interprétation des résultats expérimentaux de cette discipline. Cependant, pour des raisons idéologiques, cette question gène les scientifiques; elle est donc jusqu’à présent plus ou moins laissée de coté.

Il existe cependant une minorité de chercheurs, certes peu médiatisés, qui proposent des avancées sérieuses pour sortir d’une situation de blocage liée à la croyance arbitraire au tout matérialiste.
Le polytechnicien Vaé Zartarian est de ceux là, il se présente lui même comme :
« Saboteur d’idées reçues et créateur de futurs possibles » !

L’esprit de cet article fut inspiré par son ouvrage de 2014 intitulé :
« Physique quantique – L’esprit de la matière«  [1].

Introduction

Les modèles théoriques en cours de développement (multivers, cordes, etc) étant manifestement stériles, il est indispensable de s’appuyer sur l’expérience pour collecter de nouvelles données. Contrairement à son pendant théorique, la physique expérimentale a effectué d’importantes avancées liées au progrès de la technologie.
On constate avec perplexité que le « vieux » modèle théorique de la physique quantique [2] développé par quelques physiciens de génie et finalisé lors du fameux congrès de Solvay de 1927 reste le seul valide.
L’article va d’abord présenter succinctement la théorie quantique avant de décrire plusieurs expériences aux résultats non intuitifs mais significatifs. La dernière partie va tenter d’interpréter les expériences décrites en introduisant la notion de conscience dans l’équation et en abordant les principales implications afférentes.
A noter que cette approche a servi de base aux travaux du physicien Philippe Guillemand avec sa théorie cosmologique de la double causalité, cette théorie très féconde, sera présentée dans un article ultérieur.

La théorie quantique pour les nuls

Avant d’évoquer brièvement le formalisme mathématique de la TQ, il convient de distinguer cette dernière de la théorie dite classique.

Théorie classique et théorie quantique
La physique dite classique développée au XIXième siècle présente deux caractéristiques qui la rendent d’un accès facilement abordable.
En premier lieu, dans ses concepts, cette dernière peut être explicitée en termes intuitifs.
L’assertion suivante qui résume en une phrase l’idée globale de la Relativité Générale est basée sur des mots simples et familiers : « La matière/énergie de l’Univers courbe l’espace-temps ».
Même si cette formulation demande des explications supplémentaires pour être bien comprise par un profane, chaque mot possède un sens intuitif.
En second lieu, le formalisme mathématique associé aux théories classiques telles que la mécanique de Newton ou la Relativité d’Einstein présente la particularité de fournir des prédictions déterministes.
En effet, les calculs utilisant les équations associées à ces théories permettent par exemple d’envoyer des vaisseaux spatiaux à n’importe quel endroit du système solaire avec une précision de quelques mètres.
A signaler un point fondamental concernant les théories classiques, en effet ces dernières sont basées sur des notions de continuité, cela signifie par exemple que l’espace ou le temps sont considérés comme possédant un nombre infini de valeurs entre deux bornes.

La théorie quantique, quant à elle n’est pas déterministe, il s’agit d’une théorie probabiliste.
Il est par exemple impossible de prévoir par le calcul le chemin et la position à chaque instant d’un photon particulier émis par une étoile ou sur un banc d’essai en laboratoire. Ceci étant, sur un grand nombre de photons, la théorie permet de prédire quels seront les pourcentages de photons passant par tel ou tel chemin. Ces pourcentages seront ensuite parfaitement vérifiés dès lors où l’on effectue un nombre de mesures de plus en plus grand.
Une des plus grandes différences avec les théories classiques est que tous les objets quantiques sont considérés comme discontinus, en clair cela signifie que l’on considère des éléments unitaires insécables d’une certaine taille (très petite) : les quantas. Nous avons donc un nombre fini d’éléments entre deux bornes associé à une dimension minimale pour chacun de ces derniers.

La description de la TQ qui va suivre en constitue ses fondements tels que développés par ses concepteurs. En effet cette dernière n’est pas l’œuvre d’un seul homme. Citons Planck, Einstein, Bohr, De Broglie, Poincaré, Dirac, Schrödinger, Pauli, Heisenberg, Ehrenfest, etc.
Tous ces physiciens prestigieux furent présents en 1927 au congrès de Solvay évoqué en introduction, parmi ces derniers pas moins de 17 d’entre eux allaient obtenir le prix Nobel.
Il existe d’autres développements à la TQ tels que la QCD ou la QED évoqués dans cet article ici [3].

Examinons maintenant le formalisme de cette théorie.

Le formalisme (très résumé) de la TQ
A l’instar de la physique classique, le temps (t) et l’espace 3D (xyz) sont considérés comme « existants » et extérieurs au système.
En quelques mots, le formalisme d’un système quantique est basé sur trois principes :
. L’état d’un système est définit par la fonction d’onde de Schrödinger appelée « psi »
. Lors d’une mesure, l’état du système est fixé à travers ce que l’on nomme une « observable »
. La fonction d’onde psi est déterministe dans le temps tant qu’aucune mesure n’a lieu

(Ceux qui sont allergiques aux formulations un peu mathématiques peuvent sauter les quinze prochaines lignes !).

1) La fonction d’onde Ψ (« psi ») de Schrödinger est une fonction complexe définie dans un espace vectoriel de Hilbert Eh dont la dimension peut être infinie. Cette fonction dépend du temps t et de différents paramètres, elle est identifiée à un vecteur de l’espace Eh considéré. Ce dernier se nomme « vecteur d’état » noté |Ψ> (ket psi).
2) Afin de réaliser la correspondance entre la fonction de Schrödinger Ψ et les mesures physiques d’un paramètre expérimental (positions, spin (*), etc), il est obligatoire de faire subir aux vecteurs de Eh une transformation mathématique (**) appelée « observable« . Cette dernière permet de déterminer toutes les valeurs possibles que peut prendre le paramètre à mesurer.
3) Tant qu’aucune mesure n’aura été effectuée par un expérimentateur sur un système, alors son évolution au cours du temps est régie par l’équation de Schrödinger, et ce d’une manière parfaitement déterministe. Le système quantique se trouve alors dans des états dits superposés. Autrement dit, toutes les valeurs possibles des observables sont présentes « en même temps » pour ce système. A chaque valeur possible d’une observable sera associée une probabilité d’être mesurée, cette probabilité se calcule par le carré du module du vecteur d’état. Bien entendu, la somme des probabilités pour l’ensemble des observables est égale à 1.

(*) Le spin est un paramètre inattendu découvert grâce à l’expérience éponyme de Stern et Gerlash en 1922, il s’agit d’une sorte de moment cinétique intrinsèque à la particule qui ne peut prendre que deux valeurs. Le photon possède l’analogue du spin appelé polarisation.

(**) Il s’agit d’opérations mathématiques élémentaires telles que dérivées partielles, multiplications, élévations au carré, etc.

Concrètement, la théorie quantique dit que tant qu’un système ne subit aucune mesure, alors son état est constitué de la superposition de tous les états possibles. Dès lors où l’on mesure une observable, alors on assiste à ce que l’on nomme la réduction de la fonction d’onde à un seul état mesuré, cette dernière sera alors modifiée par l’opération de mesure.

C’est ici que se situe l’objet de l’un des débats fondamentaux qui agite le Landerneau des physiciens quantiques depuis près d’un siècle. En effet, l’opération de mesure est effectuée par un être conscient qui décide de prendre connaissance d’une information. C’est donc suite à la mise en œuvre de cette décision que la mesure se réduit à une seule valeur.
Tant que personne ne décide de faire une mesure, alors le système reste dans un état superposé et indéterminé obéissant à la fonction d’onde.

La TQ étant probabiliste, il est impossible de prévoir le résultat d’une mesure particulière. Cependant, sur un très grand nombre de mesures on se rapprochera des probabilités respectives correspondant à chaque valeur possible.
Par exemple sur la mesure d’un spin à deux états possibles Sp1 et Sp2 de probabilités égales, deux mesures indiqueront peut être deux fois Sp1, mais 100 000 mesures pourront indiquer 50 273 Sp1 et 49 727 Sp2.

Intrication quantique
Un mot sur la notion très importante d’intrication quantique dont nous allons avoir besoin pour la suite.
Nous venons de voir qu’il est impossible de prévoir le résultat de mesure d’une observable isolée, en revanche ce résultat est statistiquement calculable pour un grand nombre de particules.
Il existe un cas particulier où deux particules quantiques P1 et P2 peuvent être liées à condition d’avoir interagit ensembles à un moment donné. Dans ce cas, la mesure d’une observable de l’une des particules reste indéterminable à priori  mais cette mesure va conditionner celle de l’autre particule. Par exemple si l’on mesure le spin de P1, alors le spin de P2 sera identique et ce quelque soit la distance parcourue par les deux particules depuis leur interaction initiale.
La question qui se pose est de savoir comment une information sur l’une des particules peut se transmettre sur la seconde « instantanément », on parle alors de « non localité ». Cette question a également fait l’objet de discussions durant plus d’un demi-siècle illustrées par une expérience de pensée imaginée par Einstein et ses amis appelée paradoxe EPR.
La question n’a été tranchée qu’en 1982 par le physicien Alain Aspect. Ce n’est qu’à cette date que la technologie a permis de monter une expérience qui a démontré qu’en effet deux particules intriquées sont bien en relations quelle que soit la distance qui les sépare et sans invoquer de variables cachées.
Coté formalisme mathématique, deux particules intriquées sont définies par une seule et même fonction d’onde qui leur est commune.

Afin de comprendre la genèse puis les résultats expérimentaux surprenants observés jusqu’à ce jour, c’est un corpuscule particulier que nous allons étudier, à savoir le photon ou « grain de lumière ».

Le photon, mère de toutes les particules

Au XIXième siècle, tout semblait clair en physique.
En 1801 la célèbre expérience des fentes d’Young avait démontré la nature ondulatoire de la lumière et les équations de Maxwell permettaient les calculs sur cette dernière. L’analogie avec les ondes sonores qui se déplacent dans l’air ou les ondes aquatiques sur l’eau apparut immédiatement, cette dernière induisant alors une question non triviale au sujet de la lumière. En effet, comment une onde lumineuse peut elle se déplacer dans le vide de l’espace en l’absence de support ? Cette question alimenta le débat sur l’existence de l’éther.
Plus grave, le modèle ondulatoire de la lumière ne répondait pas à deux expériences inexplicables, l’effet photo-électrique (EPE) et le problème du corps noir chauffé.
C’est Max Planck qui trouva la réponse en 1900 en déterminant que la lumière était quantifiée en particules unitaires qui furent appelées « photons » ou quantas d’énergie.
En 1905, Einstein expliqua alors l’effet photo-électrique à partir des travaux de Planck, ce qui lui valut le prix Nobel [2] puis constitua les prémisses d’une toute nouvelle physique.
Les photons sont donc des particules qui transportent une quantité d’énergie proportionnelle à leur fréquence de vibration (inverse de leur longueur d’onde), la plage totale des plus petites longueurs d’ondes aux plus grandes se nomme spectre électromagnétique. L’œil humain est capable de détecter la lumière dans une toute petite plage de ce spectre.

Il est très difficile de se représenter intuitivement la nature ontologique du photon.
En effet, on a vu que ce dernier se comporte à la fois comme une particule et comme une onde, ce qui semble contradictoire et pourtant c’est bien ce que toutes les expériences démontrent. Louis De Broglie fit en 1923 un grand pas en avant en généralisant ce concept dualiste à toutes les particules et qui fut corroboré ultérieurement par l’expérience.  Ce dualisme fut en effet observé sur des atomes et des molécules dont certaines de grande taille comme celles de fullerène composées de 60 atomes de carbone.

Signalons au passage la peu connue Théorie De Broglie-Bohm dite  « deBB » défendue par le physicien Jean Bricmont [4] qui expliquerait cette fameuse dualité.
Cette dernière considère le champ probabiliste de l’équation de Schrödinger comme une réalité ontologique. Ce champ agirait comme onde pilote pour des particules « réelles » qui entrainerait ces dernières sur une trajectoire correspondante. Cependant, cette théorie – présentée à Solvay en 1927 par le français Louis De Broglie  – n’a pas retenu l’intérêt de la communauté des physiciens.

Le photon est un grain d’énergie non matérielle car sa masse est nulle, il n’existe pas au repos, il est émis dans le cadre d’une réaction électromagnétique ou nucléaire, puis il voyage sur une trajectoire probabiliste et enfin disparait lorsqu’une autre particule l’absorbe.

Des photons à très hautes énergies peuvent également collisionner en produisant des particules dotées de masses, ce sont des réactions de ce type qui auraient eu lieu dans les premières minutes de l’Univers [5].
Puisque la masse du photon est nulle, il ne peut exister qu’en déplacement à vitesse constante c, soit par définition la vitesse de la lumière.
Durant son déplacement, la Relativité Restreinte nous indique une propriété fondamentale du photon, il est atemporel, cela signifie que pour lui le temps ne s’écoule pas.
Prenons un photon émis 300 000 ans après le big bang capté 13 milliards d’années plus tard dans une antenne, pour ce dernier il se sera écoulé exactement zéro seconde !

La lumière vue par la physique classique

La première expérience qui mit en évidence le comportement ondulatoire de la lumière fut effectuée en 1801 par Thomas Young.
L’expérience est facile à réaliser.
Une lumière monochromatique (d’une seule couleur) est projetée sur un écran percé de deux fentes, sur l’écran on observe des franges d’interférences démontrant le comportement ondulatoire de la lumière. En effet, les deux faisceaux issus de la source se conjuguent pour créer des creux et des bosses comme dans le cas de deux ondes créées sur la surface d’un plan d’eau.

A cette époque, les choses étaient donc claires.
La lumière était une onde même si le support sur lequel elle se propageait restait mystérieux. Comme on l’a vu dans le paragraphe précédent, il fut démontré au début du siècle suivant en contradiction apparente avec l’hypothèse initiale, que la lumière était constituée d’une myriade de particules appelées photons.
Cette découverte fut à la base de l’élaboration de la théorie quantique.

A l’époque, la technologie ne permettait pas la réalisation d’expériences avec l’envoi de photons un par un, il fallut attendre le XXième siècle.

La lumière vue par la physique quantique

D’après la théorie quantique, lorsque l’on envoie un photon sur l’écran percé des deux fentes, sa trajectoire est dite superposée car il est impossible de prévoir par quelle fente il va passer.
Le vecteur d’état du photon peut alors être représenté de manière simplifiée par :
|Passe par la fente 1> + |Passe par la fente 2>

Cela ne signifie pas forcément que notre photon passe en même temps par les deux fentes car cette formulation est totalement abstraite, les discussions sur cette question font d’ailleurs l’objet de débats sans fin !

Que montre l’expérience ?

Le résultat est conforme à la théorie, au fur et à mesure que l’on envoie des photons (toujours un par un), des franges d’interférences apparaissent sur l’écran.

Précisions bien que chaque photon envoyé correspond à un seul point de l’écran, cela signifie donc qu’un photon particulier  n’interfère pas avec lui même comme on pourrait le supposer. Ce sont bien les chemins suivis par l’ensemble du grand nombre de photons qui provoquent des figures d’interférences.

Nous observons donc bien des particules qui présentent un comportement ondulatoire qu’elles soient émises en très grandes quantités simultanées (physique classique) ou une par une (physique quantique).

Si maintenant, nous essayons de savoir par quelle fente passe chaque photon par une opération de mesure sur les fentes, action impossible à réaliser en physique classique, alors les franges d’interférences disparaissent et on observe deux barres d’impact sur l’écran.
Nous sommes dans un cas équivalent à ce que l’on attend intuitivement à notre échelle en envoyant par exemple des balles de ping-pong à travers deux fentes.
A partir du moment où l’on a effectué une opération de mesure, alors on dit que « par l’observation » ou la mesure, la fonction d’onde s’est réduite à une seul des cas de mesures possibles.

Pour résumer, entre le moment où le photon est émis et celui où il est détecté, ce dernier se présente sous la forme d’une onde de probabilité. Au moment de sa détection, il se transforme en particule avec un comportement qui dépend de la prise de connaissance ou non par l’expérimentateur de l’information sur le chemin emprunté par ce dernier.

Expérience de gomme quantique et choix retardé (1999)

Arrivé à ce stade, le lecteur se pose probablement quelques questions sur la manière dont on construit des expériences afin d’observer le comportement des particules en relation avec la théorie.
Nous avons vu que si l’on sait par quelle fente passe chaque photon individuel, alors les figures d’interférences doivent disparaitre.
Pour mesurer par quelle fente passe un photon, on peut utiliser le phénomène d’intrication quantique. Par ailleurs, afin de « jouer » avec les phénomènes quantiques, des physiciens ont imaginé un dispositif appelé « gomme quantique » qui efface l’information de chemin utilisé par les photons de l’expérience.

Voyons maintenant concrètement sur une expérience réalisée en 1999 ce que l’on constate sur l’étrange comportement quantique des particules.

Description de l’expérience
Cette expérience imaginée en 1982 par Scully et Drühl ne put être techniquement réalisée qu’en 1999 par quatre physiciens de l’université du Maryland (USA) et du Max-Planck Institut (Allemagne). Un papier publié sur arXiv (PDF ici) [6] explicite cette dernière.

L’expérience est équivalente à celle des fentes d’Young où l’on envoie des photons un par un sur un écran à travers une plaque percée de deux fentes. Les détails techniques étant assez complexes à décrire, nous nous contenterons d’en présenter les principes.

Un émetteur E va envoyer unitairement des photons vers les fentes A et B sur lesquelles est fixé un cristal BBO qui va absorber le photon reçu en A (respectivement en B) et produire deux nouveaux photons intriqués A1 et A2 (respectivement B1 et B2).
Les photons « utiles » indice 1 (A1 et B1)  vont alors être focalisés sur le détecteur D0 et les photons « témoins » indice 2 (A2 et B2) vont permettre de déterminer (ou non) par quelle fente est passé le photon initial issu de E sans perturber le photon utile.
Le détecteur D0 est mobile sur l’axe X afin de simuler sur un grand nombre de mesures l’écran classique de l’expérience d’Young.

Les éléments BS sont des séparateurs de faisceaux (Beam Splitter en anglais) qui transmettent ou réfléchissent aléatoirement les photons incidents dans un ratio de 50/50. En clair, pour un photon spécifique, on ne peut pas prévoir s’il sera transmis ou réfléchi mais sur un grand nombre, alors on se rapprochera du ratio de 50% réfléchis et 50% transmis.

En BSA (respectivement BSB) chaque photon témoin issu de A (resp. B) peut atteindre le détecteur D3 (resp. D4) s’il a été transmis, dans ce cas on sait à coup sur qu’il provient de la fente A (resp. B).
En revanche, si le photon est réfléchi par BSA (resp. BSB), alors il arrive sur un autre séparateur BS. A nouveau, il peut être transmis (resp. réfléchi) et atteindre D2 (resp. D1) ou être réfléchi (resp. transmis) et atteindre le détecteur D1, dans ces deux cas, on aura volontairement perdu l’information sur l’origine A ou B de notre photon.

(Ça va vous suivez toujours ?)

Par ailleurs, la distance entre le détecteur D0 et le point d’émission des couples de photons est très inférieure à la distance entre ledit point d’émission et les séparateurs BSA et BSB. Cela signifie que l’impact sur D0 aura lieu avant de savoir si l’information de trajectoire sera ou pas effacée.

Déroulement de l’expérience
A partir du schéma de principe décrit ci-dessus, un banc de test correspondant à ce dernier fut monté en 1999 par Yoon-Ho Kim, R. Yu, S.P. Kulik, Y.H. Shih et Marlan O. Scully.

Les expériences ont constitué en tirs séquentiels de photons unitaires par rafales successives en déplaçant le détecteur D0 suivant X.
Les « clics » sur les détecteurs D0 à D4 sont stockés sur un système d’enregistrement pour analyse à postériori.
On va ensuite établir une courbe du nombre d’impacts N détectés sur D0 en fonction de sa position sur l’axe X (Nx = D0(x) pour x allant de x0 à x1, cette courbe d’impacts sera similaire à l’écran de l’expérience d’Young.

Les nuages de points correspondant aux cas où l’on connait le chemin pris par les photons sont extraits des détections corrélées sur D0D3 et D0D4.
Lorsque l’information de chemin est effacé par la gomme quantique, alors le nuage de points affiché sera déterminé par les détections corrélées sur D0D1 et D0D2.

Résultats de l’expérience
Précisons d’abord que si l’on analyse le résultat d’ensemble de tous les impacts sur le détecteur DO, alors on observe un nuage aléatoire de points.
En revanche si l’on sépare  les mesures avec ou sans gomme quantique soit les ensembles de couples D0D1, D0D2, D0D3 et D0D4, on obtient les résultats suivants :

La courbe non représentée D0D2 est très similaire à D0D1, idem pour D0D4 voisine de D0D3.

On constate donc que lorsque l’on connait le chemin pris par les photons (D3, D4), alors il n’apparait pas de figures d’interférences, les particules ont un comportement « classique ». En revanche, lorsque l’on a effacé l’information du chemin (D1, D2), alors on constate des figures d’interférences

On observe ensuite un comportement acausal (*) des photons. En effet, ces derniers réagissent comme s’ils savaient à l’avance si l’observateur allait prendre connaissance ou pas du chemin emprunté par ces derniers. Pour rappel le photon « utile » tape dans le détecteur D0 avant que le photon témoin n’aie atteint le premier séparateur.

(*) Qui n’obéit pas à la causalité.

Nous rappelons ici que le temps n’a pas de sens pour un photon, en effet puisqu’il voyage à la vitesse de la lumière, son temps propre ne s’écoule pas, on dit qu’il est atemporel. Autrement dit si l’on chevauchait un photon depuis son émission jusqu’à sa détection, alors il se serait écoulé exactement zéro seconde entre les deux événements.
La vie du photon doit donc être vue comme un « bloc » dont le comportement ne dépendra que d’une volonté consciente.

En synthèse, cette expérience montre, conformément à la théorie quantique que des photons individuels tirés en rafales se comportent différemment selon que l’expérimentateur connaisse (comportement particulaire) ou pas (comportement ondulatoire) la trajectoire de ces derniers.

Encore plus fort !

Le physicien Thomas W. Campbell rapporte le résultat troublant d’une expérience effectuée initialement à la suite d’une erreur de manipulation [7].
(T Campbell explique en détail le déroulé correspondant ici [voir à 34’40]).
Dans une expérience de fentes d’Young similaire à celle décrite ci-dessus, les opérateurs ont laissé les détecteurs allumés mais par mégarde, les enregistreurs furent éteints sauf celui des photons utiles D0. A la surprise des opérateurs, l’ensemble des photons émis (non triés) a montré des franges d’interférences sur D0.
(On trouve curieusement peu d’informations sur cette expérience pourtant très facile à réaliser).

Cela signifie que ce ne sont pas les détecteurs de photons témoins qui changent le comportement des photons utiles mais bien la prise de conscience par un observateur de l’information du chemin pris par ces derniers.

L’influence de la conscience d’un l’observateur est donc prouvée par les expériences de microphysique, l’étape suivante consiste à vérifier cette thèse à l’aide d’une autre méthode.
Nous avons vu que la théorie indique que les observables sont régies par les lois de la probabilité.

Il suffirait alors d’imaginer des expériences qui démontreraient le viol desdites probabilités par l’influence d’un intervenant humain. Nous aurions alors une nouvelle preuve expérimentale que la volonté humaine ou libre arbitre influence localement le comportement de l’Univers.

C’est ce qui fut tenté dans les expériences de micropsychokinèses, en abrégé microPK.

Expériences de microPK, l’influence de la conscience démontrée

La psychokinèse est l’action directe de l’esprit sur un objet matériel sans l’aide du corps.

Le personnage « Eleven » de la série TV Stranger Things en illustre parfaitement le concept en faisant déplacer par sa seule volonté une locomotive ou en envoyant valdinguer le monstre de la série (500 kg au bas mot) à travers un mur de briques.

Coté expérimentations, nous sommes loin des effets montrés dans cette série de fiction. En effet, il s’agit d’expériences de micropsychokinèse appliquées sur des objets quantiques, donc très petits.
Ces dernières ont consisté à mesurer l’influence d’un intervenant humain sur les résultats d’un générateur de nombres aléatoires. Cet intervenant est invité à se concentrer sur un résultat numérique particulier afin de déterminer s’il peut modifier le résultat attendu par un viol des probabilités.

Le principe est simple, on effectue deux séries d’expériences avec et sans l’intervenant. Les résultats sont alors analysés à l’aide d’outils statistiques pour déterminer si le hasard est violé ou pas.
Dans le cas d’absence d’intervenant, les résultats sont conformes aux attentes, ils obéissent en effet à 100% au hasard.
En revanche, avec un intervenant, on constate une violation de faible intensité des probabilités attendues.
Des centaines d’études de ce type ont été réalisées au fil des années. En 2006, une méta-étude consolidant les résultats de 380 d’entre elles fut publiée dans le « Psychological Bulletin » [8] par trois scientifiques (Bösch, Steinkamp, Boller).
Les résultats sont sans appel (PDF ici), on constate sur un très grand nombre de tests une violation, certes faible, mais significative des probabilités correspondantes au hasard pur.

Nous avons donc un phénomène alocal, acausal et non-physique. L’intervenant « demande » à l’Univers de choisir un nombre donné et il semble que l’Univers réponde !

Nul besoin pour l’intervenant de comprendre comment fonctionne le système du banc de test, il se focalise uniquement sur le résultat. Ces expériences mettent en évidence l’action non matérielle de cette chose dont il n’existe même pas de qualificatif pour la nommer clairement : conscience, esprit, âme, libre-arbitre….

Corps humain et conscience

Sans invoquer 2000 années de réflexions philosophiques et autres débats religieux stériles qui font encore rage de nos jours, nous allons tenter de raisonner simplement à partir d’une constatation universellement reconnue, à savoir que chacun possède une conscience individuelle qui « pilote » un véhicule biologique appelé corps humain.

Considérons le corps humain comme un système autonome ultra-complexe capable d’échanger de l’information et de la matière avec l’extérieur. Ce dernier est constitué d’un certain nombre de mécanismes automatiques mais il possède également un ensemble de degrés de libertés.
Dans la première catégorie, on distingue par exemple tous les mécanismes internes concernant le système d’assimilation des aliments, le système d’échange aérien qui assimile l’oxygène de l’air tout en rejetant le dioxyde de carbone, le système immunitaire de protection contre les micro-organismes, etc.
Concernant les degrés de liberté dans l’espace (3D), le corps en possède trois avec la faculté de se déplacer en translation suivant deux axes (xy) et en rotation suivant un axe (z).
Par ailleurs, il possède des outils intégrés appelés « mains » en extrémités de bras articulés qui lui permettent de nombreuses actions sur son environnement.
Il est enfin bardé de capteurs à travers cinq sens connectés à un organe central, le cerveau, qui met en formes les informations issues de multiples paramètres extérieurs (lumière, toucher, sons, odeurs et gouts).

Il existe enfin un moteur mystérieux appelé « conscience » ou »esprit » qui pilote l’ensemble, reçoit les informations extérieures sous la forme de qualia (« quale » au singulier), est capable d’inférences et de prises de décisions. Pour exécuter une action corporelle, ce moteur donne des ordres au corps à travers le cerveau qui est le point de départ matériel d’une chaine d’amplification neuronale pré-câblée jusqu’aux muscles.

Cette description empirique induit plusieurs questions fondamentales.

Première question : libre arbitre ou déterminisme ?
Les matérialistes intégristes considèrent l’Univers comme déterministe, ce dernier serait apparu à la suite d’un mystérieux big-bang il y a environ treize milliards d’années.
Les lois de la physique étant fixées (par qui ?) ces derniers en déduisent que l’histoire de l’Univers du début à la fin est déjà écrite. En particulier, l’homme étant inclus dans cet Univers, le libre arbitre est une illusion puisque tout serait fixé par des conditions initiales évoluant dans le temps selon les lois de la physique.

Hélas, la physique quantique a ébranlé sérieusement ces croyances en ayant montré qu’à ses plus bas niveaux, l’Univers est complètement indéterminé. Le coup de grâce au déterminisme fut apporté par la preuve expérimentale que c’est l’action d’une conscience et donc de son libre-arbitre qui détermine les résultats d’expériences de microphysique.
Cette physique nous a donc mené à la question de la conscience, c’est donc une voie de recherche qui s’ouvre et devient fondamentale.

La physique quantique nous apprend que rien n’est fixé à l’avance et que la conscience a le pouvoir d’orienter l’état d’un élément local d’Univers, cette discipline fait donc pencher la balance en faveur du libre arbitre.

Un autre exemple d’expérience qui démontre le libre-arbitre : je décide de lever le bras puis je le fais !

N’en déplaise à Benjamin Libet, la conscience libre peut très bien être atemporelle, ce qui signifie que les expériences qui montrent un début d’activité cérébrale avant la prise de conscience ressentie n’ont aucun sens car elles passent par le « filtre » du cerveau humain.

Seconde question : que sont les qualia ?
Prenons l’exemple d’une tomate.
Lorsque les rayons du soleil dans une plage de longueurs d’ondes donnée frappent la surface d’une tomate, cette dernière va absorber tous les rayonnements en relation avec la photosynthèse sauf la partie voisine de 650 nanomètres, correspondant au rouge, qui sera réfléchie.
Un œil humain va capter ces rayons réfléchis, ils vont interagir avec la rétine qui va décomposer les ondes lumineuses pour les transformer en signal électrique envoyé au nerf optique. Ce dernier transmet alors ces informations au cortex visuel jusqu’au lobe occipital du cerveau.
Le qualia est alors cette sensation de rouge que nous expérimentons chaque jour sauf dysfonctionnement de la chaine visuelle.
Comment une émission lumineuse d’une certaine longueur d’onde transformée en signal électrique peut elle nous donner la sensation de couleur ?
De même, une glace à la vanille, un Mouton Rothschild 2004, une piqure de moustique ou l’écoute d’un morceau de Heavy Metal se traduisent pour la conscience en qualia.

Par eilleurs nous pouvons considérer les expériences de physique quantique et leurs résultats constatés comme étant également des qualia, c’est ce que le physicien perçoit d’une expérience sur un élément ontologique de réalité.

Des phénomènes électromagnétiques, chimiques, atomiques ou vibratoires sont des informations transformées en signal électrique codé le long d’une chaine de transmission de données à destination d’une certaine zone du cerveau.

Et ensuite ?

Ces informations ne partent pas dans « du rien », elle sont donc transmises à cette chose que l’on a de grandes difficultés à nommer.Le corps humain n’est il pas après tout qu’une interface utilisateur nous permettant d’évoluer dans cet Univers matériel tridimensionnel ?
Le corps est localisé en permanence dans l’espace-temps, cependant concernant la conscience rien n’indique qu’il en soit de même car on sait très peu de choses sur cette dernière. Il existe en revanche obligatoirement une interface de jonction entre les deux que l’on pourrait appeler « interface âme-machine » !

Troisième question : quelle est la nature de « l’interface âme-machine » ?
La conscience étant probablement par nature en dehors de notre espace-temps 3D+t, la zone de jonction entre cette dernière et le corps possède cependant à coup sur une partie matérielle vraisemblablement localisée dans l’encéphale.
La signature de cette dernière pourrait correspondre à un ensemble d’atomes du cerveau détectables à travers le viol de leurs propriétés quantiques. Cet ensemble serait directement sous le contrôle de la conscience un peu comme un bus de transmission de données fonctionnant en mode « full duplex ». Cela signifie que des ordres de mouvements corporels seraient donnés en entrée de cette interface pour piloter le corps. Dans l’autre sens seraient transmises les informations sensorielles à destination de la conscience perçues sous la forme de qualia.
Ajoutons au tableau la nécessité d’une « clé » d’appairage entre la conscience et le corps qui lui est rattaché.

Ce modèle induit immédiatement une explication de la mort physique. Lorsque cet événement se produit, alors le lien entre le corps et la conscience se rompt définitivement et cette dernière retrouve sa liberté.

Nous découvrons ici un véritable nouveau domaine de recherches.
En effet, la technologie actuelle ne permet pas encore d’examiner dans le cerveau « in vivo » au niveau quantique des atomes individuels ou leurs orbitales électroniques, cette dernière serait donc à développer.

Puisque la conscience est capable de capter des informations quantiques issues d’une chaine de transmission endogène au corps humain et de les ressentir sous la forme de qualia, se pose alors la question de déterminer si la dite conscience a obligatoirement besoin d’un corps pour percevoir des qualia.

Quatrième question : a t’on besoin d’un corps pour percevoir des qualia ?

Edgar Morin a mis le doigt sur un concept peu appliqué par la science moderne appelé « pensée complexe« . Il s’agit en termes simples de décloisonner différentes disciplines qui peuvent entrer en synergie sur un sujet donné et faire ainsi progresser la connaissance. Des profils scientifiques généralistes non spécialisés dans un domaine particulier pourraient contribuer à ce décloisonnement.

Si l’on applique cette logique, la réponse à la quatrième question est donnée par une autre branche de la recherche scientifique, à savoir les expériences de NDE/EMI [9].

Liens avec les expériences de NDE/EMI

Depuis les années 50, les progrès de la médecine dans le domaine de la réanimation ont permis de sauver de nombreuses victimes en état de mort clinique.
Dans ce contexte, les personnels soignants furent confrontés à des récits surprenants racontés par ces victimes concernant d’étranges souvenirs correspondant à la période où leur cerveau était quasiment à l’arrêt, ces expériences furent qualifiées d’états de conscience modifiés.

Les victimes sont d’abord unanimes pour préciser que leur expérience ne correspond à rien de connu et que cette dernière est donc très difficile à décrire. Elles racontent qu’elles pouvaient percevoir « de l’extérieur » la scène de réanimation ainsi que tout ce qui se passait « vue d’en dessus » mais avec une impression de vision beaucoup plus étendue. En effet, la perception était décrite comme étant d’une netteté extraordinaire avec une vue à 360 degrés englobant également les parties cachées par des parois.

La quatrième dimension
Les qualia ainsi perçus lors des NDE ne sont plus issus des cinq sens puis retraités par le cerveau, ils sont interprétés directement par la conscience libérée provisoirement de son corps d’attache.
Une particularité extraordinaire de ces perceptions fut mise en évidence par le Dr Jean-Pierre Jourdan à la suite de ce que l’on est obligé de considérer comme un coup de génie. Ce chercheur sur les NDE/EMI a découvert que les qualia décrits correspondent à la perception d’une quatrième dimension d’espace, soit une vision globale en cinq dimensions 4D+t [10].

La conscience semble en plus posséder à minima un à deux degrés de liberté spatiale de plus que le corps puisqu’elle peut évoluer partout dans l’espace 3D, voire même dans l’espace 4D.

Pour mémoire, rappelons que de très nombreuses expériences de NDE/EMI comportent également la description de la traversée du fameux tunnel à destination d’une intense source lumineuse.

Autre point important, ces états de conscience modifiée ne sont pas l’apanage des NDE/EMI. Ils peuvent également être vécus à partir d’un état de coma, de la prise de certains psychotropes (LSD, etc) ou à travers la méditation.

L’hypothèse selon laquelle les souvenirs rapportés lors des NDE seraient une création du cerveau est à rejeter, en effet les témoins rapportent des informations vraies dont ils ne pouvaient pas avoir connaissance avant leur expérience.
Cette notion fondamentale dans le cadre de ces recherches est appelée « acquisition d’informations » [9].

Retenons à ce niveau que ces états de conscience extériorisée démontrent qu’il n’y a pas besoin de corps pour percevoir l’environnement sous forme de qualia « étendus ».

Au delà de la mort…

A la sortie du tunnel, de nombreux expérienceurs racontent leur rencontre avec des personnes décédées qu’elles connaissaient de leur vivant. Ces dernières communiquent avec les témoins en leur demandant d’une manière assez péremptoire de retourner poursuivre leur vie en réintégrant leur corps physique pour finaliser leur expérience de vie.
Une autre partie de l’expérience concerne la revue de vie du témoin qui perçoit de différents points de vue l’ensemble de son existence passée.

Nous sommes en face de deux cas de figure, d’abord des expériences de sortie temporaire de la conscience du corps physique avec les NDE/EMI puis la véritable mort du corps physique avec la libération définitive de la conscience.

Que sait on sur ce second cas ?

L’extrapolation des informations sur les expériences de NDE permet déjà d’avoir un aperçu sur ce qui arrive « après ».
Il existe cependant une seconde source d’informations.
Il s’agit de la technique d’hypnose régressive qui permettrait de collecter des informations sur d’éventuelles vies antérieures ainsi que sur un espace où évolueraient les âmes désincarnées !

L’Université de Virginie possède (lien ici) un département d’études (*) sur cette question avec des chercheurs comme Ian Stevenson et Jim B. Tucker qui ont collecté de nombreuses données sur les questions de réincarnation.
Même en France, les recherches sur le sujet entrent dans le domaine académique, en témoigne la thèse de doctorat sur les NDE de François Lallier obtenue en 2014 à l’Université de Reims.
(*) Une vidéo de synthèse par Mia Guerry ici.

Nous avons vu que la conscience libérée du corps possède des degrés de liberté supplémentaires dans un espace à 4 dimensions, la « revue de vie » suggère également un nouveau degré de liberté concernant le temps. Le mathématicien français Jean-Marie Souriau (cité par Jean-Pierre Petit) avait émis l’hypothèse que la conscience effectuait un pivotement de 90 degrés sur l’axe du temps afin de percevoir son existence passée un peu comme s’il s’agissait d’un paysage.

Si l’on ajoute le temps aux 4 dimensions d’espace, la conscience désincarnée posséderait entre 5 et 10 degrés de liberté dans cet espace étendu, soit 5 translations et 5 rotations. La première étape du voyage de la conscience consiste à traverser le fameux « tunnel » pour déboucher sur un ailleurs dont la nature et les caractéristiques physiques restent à découvrir.
Le tunnel pourrait correspondre à un pont d’Einstein-Rosen ou trou de ver qui permettrait l’accès des consciences non matérielles vers un autre Univers voisin du notre [11],
Considérer qu’il s’agirait de Univers des morts me semble un parfait paralogisme.
En effet, ce dont nous sommes certains c’est que la vie est à durée limitée. En conséquence, l’état nominal (normal ?) de la conscience semble bien plutôt être dans le mode « non incarné ».
La vie matérielle ne semble donc représenter qu’une simple expérience avec un début et une fin que la conscience réalise au même titre que la vie d’un photon, expérience qui en toute logique ne doit pas être unique.

Conclusion

Nous avons maintenant deux branches indépendantes de la recherche scientifique qui en arrivent aux mêmes déductions.
En effet, les expériences de physique quantique, microPK et celles sur les NDE/EMI démontrent l’existence intrinsèque de la conscience, son indépendance du corps physique et surtout son aspect fondamental.
Nous sommes face à un changement complet de paradigme scientifique avec la fin du tout matérialisme et le virage vers l’étude de la conscience.
Le chemin est encore long vers la découverte de ce nouveau monde, mais sur ce sujet difficile la science nous fait sortir définitivement des croyances arbitraires en nous indiquant une trajectoire de recherche solide.

“C’est avec l’intuition que nous trouvons et avec la logique que nous prouvons.”
Henry Poincaré

Références
[1] « Physique quantique – L’esprit de la matière » – Vahé Zartarian (son site) – 2014
[2] Le mur de la quantique – (Sur ce site)
[3] QED, vous avez dit QED ? – (Sur ce site)
[4] « PEUT­ON COMPRENDRE LA MÉCANIQUE QUANTIQUE » – Jean Bricmont, UC Louvain, Belgique (vidéo ici, PDF ici).
[5] Grandeur et décadence du modèle standard de la cosmologie – (Sur ce site)
[6] « A Delayed Choice Quantum Eraser » – 1999, Yoon-Ho,Yu, Kulik, Shih, O. Scull (arXiv:quant-ph/9903047)
[7] Conférence de Thomas W. Campbell, vidéo ici (voir à 34’40 »).
[8] « Examining Psychokinesis: The Interaction of Human Intention with
Random Number Generators. A Meta-Analysis » – Bösch, Steinkamp, Boller 2006 – PDF ici.
[9] NDE/EMI – Partie 1 : État des lieux – (Sur ce site)
[10] NDE/EMI – Partie 2 : Une percée scientifique majeure – (Sur ce site)
[11] NDE/EMI – Partie 3 : La phase transcendante, une première modélisation – (Sur ce site)

Dernière mise à jour : 17/10/2019

Article publié sur AgoraVox ici.
(Peak #1)

7 réflexions sur “Dernières nouvelles de la Physique Quantique, introduction de la conscience dans l’équation

  1. De ce que mon expérience me montre c’est que chaque Être Humain existe en trois états dimensionnels différents:
    -celles du corps et donc du cerveau, l’inconscient, le conscient (qui est la résultante d’une attention supérieur provenant du développement évolutif de l’intelligence) et, entre les deux, la pensée, jeune d’âge de quelque chose comme 20 000 ans, qui en est l’interface;
    -l’esprit, dont l’état dimensionnel est temporellement parallèle à nous, qui conserve la conscience au décès, et que je ressens comme étant l’harmonique d’une énergie, il peut rester bloqué sur terre en une même temporalité que les être vivants mais doit se protéger des rayons du soleil, sûrement pour des raisons purement physiques, je les sens beaucoup, le jour, dans les mannequins de magasins ou dans les poupées
    -enfin l’âme qui elle existe dans un autre état dimensionnel de l’univers, mais ailleurs, et qui, me semble-t-il, se trouve là où il y a le temps absolu, c’est dire qu’il y a là-bas un passé, un présent, un futur non inscrit, mais en un processus complexe où toutes les temporalités, même inversé de l’univers Janus, sont misent en une sorte de continu, comme si tout était parti d’un instant zéro puis chaque chose existante y prenait place en un autre ordre avec le défilement de son évolution, je ne saurais en dire plus, là je suis à la limite de ma conception de la chose.
    Si j’ai bien compris, je me suis incarné dans un corps où, normalement, je n’aurais pas dû suivre le chemin de vie que j’ai poursuivit en raison du fait que ma mère avait gardé une petite fille atteinte de rubéole pendant qu’elle m’attendait, ce qui a, si je puis dire, déréglé mon système nerveux, menant à une forme d’autisme léger dans ma tendre enfance et à des capacités mentales sortant de l’ordinaire, je suis un méditant naturel, plus divers désagréments comme des tremblements et des difficultés aux gestes fins, entre-autre.
    (Si les autistes se balancent d’avant-arrière c’est que cela les apaise, je l’ai compris hier.)
    Ce qui veut dire que le hasard existe vraiment.
    Quand je suis traversé par un esprit, ou quand une âme me contacte, je ressens ce qu’il serait possible de comparer à du froid mais qui serait plutôt l’activation d’une énergie que je serais bien en peine de définir, comme si il y avait échange d’énergie quand deux de ces harmonique sont en communication directe, d »ailleurs ii m’a été demandé d’écrire cela maintenant.
    Cette énergie agit sur l’informatique, mes conseillés discrets s’éloignant le temps que je publie ce commentaire, je viens de le comprendre.
    Un autre état dimensionnel c’est celui de la synchronicité qui, elle, est d’une temporalité différente qui peut permettre de percevoir le passé, ce à quoi je ne me suis jamais penché, mais surtout peut percevoir le futur potentiel, c’est à dire pas encore déterminé par les événements ou par l’observation hypothétique d’un voyageur du temps c’est cela que pressent le voyant au don réel et sérieux qui doit avertir de ce potentiel qu’est l’avenir.
    Synchronicité qui, également, peut mener à ce que une suite d’incidences mène à ce que deux événements au sens similaire se rejoignent, là il s’agit d’un processus dû à une volonté, que ce soit inconscient ou conscient, sous forme d’une confluence temporelle.
    Je pense, pour finir, que tout est causes et effets en un maillage d’une structure fractale très complexe.

    Là e viens d’écrire des trucs que je n’avais jamais osé exprimer, bien qu’il me manque des preuves tangibles, matérielles, du-moins fais-je confiance à mes ressentis et à mes réflexions sur ceux-ci, les fantômes existent et ne sont que des esprits qui se sont retrouvés bloqués souvent pour des raisons psychologiques ,j’ai même une fois perçu un cheval.
    Est-ce de l’imaginaire, je ne le pense pas, bien que des fois je me pose la question.
    Sacré doute, si utile et, en même temps autant encombrant que nécessaire.
    Bien à vous.

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  2. L’auteur écrit :
    « La lumière était une onde même si le support sur lequel elle se propageait restait mystérieux. »
    « Nous rappelons ici que le temps n’a pas de sens pour un photon, en effet puisqu’il voyage à la vitesse de la lumière.»
    La lumière ne se propage pas et n’a donc pas de vitesse, à proprement parler.
    Tous les traités classiques de physique nous parle de la propagation de la lumière, du temps qu’elle emploie à parcourir l’espace, des différentes théories qui nous expliquent sa transmission : ondulations, vibrations, etc.
    Tout cela repose sur une erreur de principe. La lumière ne se propage pas, elle ne met donc pas un temps quelconque à venir d’un point quelconque. Ce qui se transmet, c’est la radiation qui l’engendre ; mais la radiation est obscure, elle ne devient lumière qu’en s’arrêtant et, du moment où elle s’arrête, elle ne circule plus, la lueur reste à la place où elle a fait son apparition. Du reste, l’étincelle qui la produit est fugitive, elle apparaît et disparaît dans un temps très court. Si la lumière du jour dure, tant que nous sommes en face du soleil, c’est parce que les radiations qu’il nous envoie incessamment, renouvellent incessamment les étincelles qui font la lumière du jour ; mais ce ne sont pas les mêmes étincelles qui durent ; elles sont fugitives comme l’éclair, dont elles ne sont qu’une réduction. Ce qui prouve que la lumière ne se transmet pas, c’est que l’espace qui sépare la terre du soleil n’est pas éclairé. La lumière n’illumine pas les régions élevées de l’atmosphère. Les aéronautes qui se sont élevés à la hauteur de sept à huit kilomètres au-dessus du niveau de la terre, après avoir vu, peu à peu, s’éteindre la lumière terrestre, ont vu briller les étoiles comme pendant la nuit la plus obscure, et la terre, qu’ils voyaient sous leurs pieds, leur paraissait brillante de lumière.
    Du reste, il nous suffit d’observer la lune pour comprendre que sa lumière est produite sur place et ne résulte pas de rayons propagés du soleil à sa surface, car, si cela était, nous verrions une trainée lumineuse dans le ciel.
    Lorsque M. Crookes a fait ses expériences sur la matière radiante, il a constaté que là où les atomes radiants s’arrêtent, il y a phosphorescence. Or, cette phosphorescence est, en petit, ce qu’est la couche lumineuse qui se forme à la surface des planètes qui sont frappées par des courants radiants.
    La vitesse de propagation que l’on attribue à la lumière est celle du courant électrique qui l’engendre ; c’est lui qui parcourt l’espace qui sépare les astres incandescents des astres obscurs. Ce n’est pas l’ « essence lumière », puisqu’elle n’existe pas. La lumière est une conséquence, une suite et un résultat d’une série de phénomènes, mais elle n’existe pas en l’absence des causes qui la font naître.
    La vieille formule qui la définissait ainsi : « La lumière est un mouvement vibratoire qui s’agite au sein des corps lumineux et se transmet de leur centre à travers l’éther », ne renfermait que des erreurs. La lumière n’est pas un mouvement vibratoire, elle ne se transmet pas, il n’y a pas d’éther.
    C’est en étudiant la mesure absolue des grandeurs électriques que l’on est arrivé à trouver la relation qui existe entre la vitesse numérique de l’électricité et celle que l’on avait jusqu’ici attribuée à la lumière, sans savoir qu’en mesurant la prétendue vitesse de la lumière, on mesurait la vitesse du courant qui l’engendre.
    Une même grandeur électrique dans les deux systèmes de mesures absolue a montré que la vitesse était d’environ trois cents millions de mètre par seconde, c’est-à-dire égale à la vitesse de la lumière.
    M. Wheatstone avait déjà annoncé, avant ses découvertes, que la vitesse de propagation de l’électricité devait être égale à celle de la lumière.
    Cosmogonie : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/la-force.html
    Cordialement

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    • Lorsque l’on parle de vitesse de la lumière, on effectue une simple division.
      En effet, on divise la distance entre une source lumineuse et un récepteur par le temps mesuré entre l’émission et la réception de la lumière.
      Ensuite, votre commentaire retombe sur la question de l’interprétation ondulatoire ou corpusculaire évoquée dans l’article qui a fait couler beaucoup d’encre depuis un siècle.

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  3. Bonjour Zevengeur, il n’y a pas que les expériences NDE dites « de mort imminente », il y a aussi les expériences de sorties conscientes extra-corporelles dites « décorporation » ou « voyage astral » qui permettent de réaliser consciemment ce que vous décrivez dans l’environnement 4D+t,
    à savoir déplacement rapide par volonté vers un lieu, possibilité d’orientation immédiate sur 360°, traversée insensible des murs, des objets et des corps d’autres personnes, captation des sons, et observation d’évènements en direct, la conscience restant bien liée au corps, lui mème bien vivant mais lui dans un état « second ». Le concept « d’interface corps/conscience » que vous invoquez, continue là à jouer pleinement son rôle actif. Expérience très spéciale, un peu comme si on « flottait » dans une sorte de « dimension étendue » de notre environnement 3D classique…
    La plage du spectre électromagnétique perçue y est aussi plus étendue.

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    • Bonjour Martin,
      Vous avez raison sur le fait que ces expériences ne sont pas l’apanage des NDE, j’y fais d’ailleurs allusion dans l’article :
      « Autre point important, ces états de conscience modifiée ne sont pas l’apanage des NDE/EMI. Ils peuvent également être vécus à partir d’un état de coma, de la prise de certains psychotropes (LSD, etc) ou à travers la méditation. »
      Il existe donc des technique volontaires (avec libre-arbitre donc !) pour s’extraire de son corps physique et évoluer dans la 4D.
      J’explique par ailleurs dans l’article suivant pourquoi on a l’illusion de passer à travers les murs en évoluant selon la dimension d’espace supplémentaire ana/kata :

      NDE/EMI – Partie 2 : Une percée scientifique majeure

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